Création de Commissions de Femmes des Quartiers partout en France. Objectif : accueillir, informer et orienter les femmes des quartiers.
Déliement de la parole des femmes des quartiers à travers les Etats Généraux Locaux des Femmes des Quartiers et la Commission Nationale des Femmes des Quartiers.
Les Etats Généraux Nationaux des Femmes des Quartiers revendiquent la reconnaissance des associations de femmes de quartiers comme des acteurs à part entière de la démocratie locale et participative.
Le 4 octobre, Sohane, 17 ans, meurt brûlée vive dans un local à poubelle de la cité Balzac de Vitry-sur-Seine. L’auteur du meurtre, un jeune garçon de 19 ans, agit par « dépit amoureux ». Après plusieurs tentatives de reconquêtes vaines, ce dernier, qui n’acceptait pas que son ex petite amie lui résiste, l’immole après l’avoir aspergé d’essence. Sohane meurt des suites de ses brûlures… Spontanément, les habitants descendent dans la rue pour dénoncer ce drame. La marche armée de la banderole « Ni Putes Ni Soumises » prend alors naissance.
Du 1er février 2003 au 8 mars 2003, Fadela Amara, des marcheuses et marcheurs parcourent la France. Chaque étape est l’occasion de débattre de la condition des femmes dans nos quartiers populaires. Elle prend fin à Paris, pour la Journée des femmes et 30 000 personnes défilent ensemble derrière la banderole Ni Putes Ni Soumises. Armés de l’Appel Ni Putes Ni Soumises, les militantes et militants sont reçus par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier Ministre, pour lui présenter Cinq propositions phares.
Exposition « Les Mariannes d’Aujourd’hui »dans le but de redonner du courage à toutes celles qui avaient jusqu’ici courbé la tête devant un sort qu’elles imaginaient inéluctable.
Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises prend forme et se constitue par la suite en association loi 1901.
Lancement du Tour de France Républicain, un an après la Marche contre les ghettos pour l’Egalité : imposer une autre image des banlieues et être l’expression de ceux qui militent pour une société fondée sur le respect et le “vivre ensemble” quelles que soient leurs différences. Plus de 20 villes parcourues afin de débattre et de dresser un état des lieux de la pression intégriste et communautariste sur la mixité des espaces publics. Le slogan « Laïcité, Egalité, Mixité » apparaît alors.
Nomination de NPNS pour coprésider l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), chargée de réunir tous les partenaires de la rénovation urbaine.
« L’Appel pour un nouveau combat féministe » publié en Une du Nouvel Observateur et dans Marianne : dénonce le relativisme culturel qui a par un subtil renversement des valeurs renommé des violences faites aux femmes (l’excision, la polygamie, les mariages forcés…) comme étant des libertés.
Grandes campagnes pour l’Education au Respect: un concert à l’Olympia réunissant les plus grands artistes et la parution du livre Le Guide du Respect.
La Maison de la Mixité, local officiel de NPNS, est inaugurée le 8 mars par Jacques Chirac, alors Président de la République, Bertrand Delanoë, Maire de Paris et François Hollande, Premier Secrétaire du Parti Socialiste. Le lieu regroupe la plateforme d’accueil des femmes victimes de violences, des salles de réunion et de débats ouvertes aux associations, un espace informatique pour permettre aux femmes de chercher un emploi et d’effectuer des formalités administratives etc.
Sihem Habchi devient Présidente du Mouvement Ni Putes Ni Soumises. Son premier déplacement sera en soutien à une Ministre pakistanaise, Nilofar Bakhtiar, victime d’une fatwa après avoir fait une accolade à son moniteur de parachute.
L’Appel des 343 Mamans des Cités, en référence aux 343 salopes.
Première édition du Gala Ni Putes Ni Soumises, au Casino de Paris. Des humoristes féminines, emmenées par Florence Foresti et Anne Roumanoff, brisent les préjugés par l’humour.
La campagne « Aider les mères, c’est aider les fils » est lancée à la suite de l’Appel des 343 Mamans des Cités (en référence au mouvenement des 343 Salopes pour le Droit à l’avortement).
NPNS participe au 4L Trophy, l’occasion pour l’association de soutenir les féministes marocaineset lancer un débat national.
Suite à l’affaire Hanane, l’association lance l’appel « Ni Tabassées, Ni Expulsées». Le Mouvement fait aussi du lobbying pour faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la Grande Cause Nationale. Début septembre, Sihem Habchi fera une intervention remarquée à l’Assemblée Nationale, lors de son audition devant la Mission d’information sur le port du voile intégral.
Lutte pour l’interdiction de la burqa : loi adoptée en septembre.
Opération « Mamans des quartiers : des vacances pour elles aussi ! »
Les ambassadrices de la Laïcité sillonnent la France pour faire de la pédagogie sur la question du voile intégral.
En juin, le Mouvement demande aux partis politiques républicains d’exclure les élus condamnés pour des questions de violences et d’agressions sexuelles.
En septembre, les Etats Généraux de la Laïcité et de l’Egalitése réunissent à Lyon.
En décembre, le Mouvement se réunit pour ses Universités et son Congrès à Dourdan. Le Mouvement convoque des élections démocratiques: c’est Asma Guénifi, secrétaire générale et militante de longue date qui remporte les suffrages des militants et entame une nouvelle mandature.
Reconduction des « vacances des mamans », développement du partenariat avec Aurore pour ouvrir des places d’hébergement d’urgence (« l’appartement relais ») et initiation du Projet Estime de Soi avec Randstad pour favoriser la réinsertion professionnelle.
Campagne choc sur les violences conjugales
Participation aux manifestations en mémoire de Brigitte Biangana, décédée sous les coups de son mari ; en soutien à Nina et Aurélie, victimes de viols collectifs, et en soutien à la jeune fille violée par des policiers à Tunis.
Les Mercredis de la Mixité : réception d’un auteur qui vient présenter son ouvrage et débattre.
Transmissions aux candidats des présidentielles les 17 revendications des femmes de quartiers.
Mise en place des Universités populaires : lieu de rencontre, de débat, de formation et de valorisation.
Les 10 ans de NPNS :
- Campagne Unlock a Woman sur le pont des Arts
- Dîner partenaires rassemblant les figures historiques du Mouvement
- Fête à la Maison de la Mixité
- Poursuite des projets Estime de soi, Vacances des Mamans, Appartement relais etc. Rencontres avec différents organismes en lien avec le combat féministe venus du Canada, des Etats-Unis, d’Allemagne.
En décembre, Linda Fali est élue présidente de l’association et débute un travail de réorganisation compte tenu des baisses drastiques de subventions ayant entrainé la non-reconduction des contrats salariés.
En juillet, 150 réfugiésinvestissent les locaux dans l’espoir d’obtenir des hébergements d’urgence de la part de la Mairie de Paris. L’équipe en place a géré cette situation d’urgence en respectant ses principes mais en étant impuissante, se promettant de travailler sur le sujet de la migration massive. Les réfugiés ont quitté les locaux au bout de 48 h, et ont trouvé refuge dans un collège désaffecté du 19e arrondissement.
En octobre, une nouvelle équipe est arrivée, avec Stéphanie Rameau en tant que présidente, consciente des difficultés du mouvement mais déterminée à tout remettre sur pied. 15 jours après l’élection, l’association est expulsée de ses locaux emblématiques. Elle trouve refuge chez SOS Racisme puis à la Région Ile-de-France.
Relocalisation le 20 mai 2017, au 80 rue de Paris à Montreuil. La Plateforme d’accueil des victimes et les interventions scolaires n’ont jamais cessé et la détermination des membres est restée sans failles.
Dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, Ni Putes Ni Soumises appelle à voter contre la candidate Front National. En effet, même si l’association est non partisane, elle sort de sa réserve pour faire barrage aux idées d’extrême-droite, contraires à ses valeurs.
Participation au Village Solidarité des Solidays.
Création de nouveaux modules pour les universités et les entreprises.
Renforcement de l’accueil des femmes victimes de violences.